[16 novembre 1596 - En fin de matinée][Suite d'ici !]

Cela faisait à présent trois bonnes heures que Roderick avait contacté son Alpha en usant du lien de la meute, pour lui faire part de sa découverte macabre. Ordre avait été donné par ce dernier, de conserver sa position en attendant que le Bêta se présente. Le werewolf patientait donc assis sur un rocher, écoutant l'orage qui continuait à gronder depuis le début de la matinée. Des nuages bien noirs s'amassaient doucement au dessus des montagnes, le vent s'était levé et soufflait sur les tourbières. 

Roderick bailla sur sa pierre, il commençait à trouvé le temps long. Il lui semblait qu'une éternité s'était écoulée depuis l'aube. Ses tâches quotidiennes prenaient du retard avec cette sombre affaire, Eanna allait encore lui passer un sacré savon lorsqu'il rentrerait à la maison. L'homme cracha sur le sol, pestant contre son animal intérieur pour avoir décider que cette louve serait sa compagne. Dans le fond, malgré son caractère bien trempé, il vouait des sentiments profonds à son petit bout de femme. Il regrettait cependant que son statut dans la hiérarchie de la meute dépende du sien. Foutu sexisme machiste ... 

Rick fut tiré de ses pensées par l'apparition d'un grand loup à l'orée des bois. La bête fit quelques pas dans sa direction avant de s'arrêter pour commencer la transformation. 

- S'pas trop tôt l'ami, j'commençais à prendre racines moi.

Evidemment, Rick n'obtient aucune réponse avant une bonne dizaine de minutes, le temps que la métamorphose s'effectue. Vaughn se tenait à présent aussi nu que le jour de sa naissance face au soumis qui détacha sa cape pour la lui lancer. 

- Tiens couvres-toi, s'rait dommage d'prendre froid aux roupettes. 

Après s'être déshabillé et avoir caché ses vêtements dans une planque connu que de lui même il amorça sa transformation. Une dizaine de minutes plus tard il commença alors sa course effrénée vers l'endroit où se situé Roderick. Ce n'est qu'au bout de deux bonnes heures qu'il arriva a destination. L’accueil de Roderick fut aussi amicale que fut la visite d'Oengus. Une belle habitude des werewolves que Vaughn n'avait toujours pas intégré. Après s'être couvert de la cape de son partenaire il inspecta le cadavre minutieusement tout en parlant sur un ton assez sec mais familier à Roderick :

- J'ai fait au mieux l'ami. Est ce que tu as vu quelque chose avant d'arriver où tout élément pouvant nous donner un indice. N'importe quoi, et ne me dis que tu es pressé, car même s'il faut une heure on prendra une heure pour comprendre ce qu'il se passe ici.

Ce bon vieux Roderick fit glisser son regard vers le sol tout en tirant sur le col de sa tunique, laissant ainsi apercevoir la peau de sa nuque en un signe de soumission. Il connaissait les sautes d'humeurs de son Alpha et il avait apprit avec le temps  à se faire discret à ce moment là. Tout le contraire du bêta se trouvant en face de lui, qui jouait généralement la forte tête. Bref, Rick ne voulait pas mettre Vaughn en colère, son épouse suffirait pour aujourd'hui.

- Crois-moi l'ami, j'suis pas pressé d'rentrer à l'maison. M'dame s'ra pas heureuse qu'j'ai pas pu faire les corvées d'jour alors autant r'ster ici pour découvrir s'qui s'est passé.

Il fit quelques pas pour s'approcher également de la victime. C'était que lui avait eu le temps de l'étudier sous toutes les coutures depuis qu'il patientait ici. 

- H'las, j'lai d'couvers à l'aube en r'trant de Ceathrú Meánach. A vue d'nez, j'dirais qu'elle à quoi.. une quinzaine d'années ! Et puis ; dit-il en désignant les vêtements du bout de sa botte ; ça beau être couvert d'boue, on r'marque bien qu'l'étoffe est trop grossière. Une pécore qu's'trouvait au mauvais endroit qu'personnes d'autres qu'sa famille n'chercha a r'trouvé. J'pense qu'elle a dût être tuée vers l'milieu d'la nuit. 



En inspectant le cadavre avec minutie, Vaughn peut remarquer les différents symboles tailladés dans la chair. L'un au niveau du front, un autre se trouve sur l'abdomen et un different sur chaques pieds. Le visage est tuméfié au niveau de la paupière gauche et sur la joue droite. Le nez de la victime est cassé ! Les phalanges de la main droite son couvert de sang, il manque des ongle aux doigts de la main gauche, à priori la jeune fille à essayé de se débattre.

Son compagnon n'était au final pas une si mauvaise compagnie que ça, Vaughn s'en voulait l'avoir traité ainsi,  mais c'était ainsi que fonctionnait une meute. Les dessins qui recouvraient des endroits précis du corps et leurs style laisse à penser à de la magie, enfin c'était plus que  a force de voir ces symboles que l'idée d'un rituel magique ou non trottait de plus en plus dans la tête du jeune bêta.

Après avoir examiné le corps et observe des blessures de défenses, il ne trouva rien d'autres mis à part que la victime était trop jeune pour mourir, si il avait le coupable sous la main Vaughn prendrait un malin plaisir à le faire souffrir tout autant que cette pauvre jeune femme. 

Il se recula alors du cadavre pour observer les alentours, une odeur, des traces de pas quelque chose. Il regarda Roderick dans les yeux puis en tapant amicalement son épaule lui dit :

- Cherchons des indices dans les alentours, puis ramenons le cadavre de cette pauvre fille a l'abbaye je pense que Oengus voudra la voir. Et si j'ai le temps je passerais voir ta femme pour essayer d'adoucir son humeur ! 

Ce pauvre Rick détourna immédiatement le regard, le baissant en direction du sol boueux. Nerveux, il se retient de découvrir une nouvelle fois sa nuque sachant au fond de lui que Vaughn ne cherchait nullement à le soumettre par ce simple geste. En terme d'âge, le Bêta n'était rien d'autre qu'un louveteau dont les habitudes humaines restaient parfois encore bien trop ancrées. Il oubliait parfois qu'un petit rien suffisait à provoquer un conflit de dominance chez les werewolves. 

- Y'a des traces d'pas qui mènent jusqu'à la rivière plus loin l'bas. Deux paires d'pas différentes à vue d’œil. Et p'is c'étrange odeur d'souffre dans l'air. J'ai essayé d'la suivre mais, j'ai perdu l'trace au niveau d'la rivière. Roderick déposa alors l'un de ses doigts au niveau de son nez cassé. L'odorat et moi ç'fait trois.

Vaughn renifla une odeur de souffre et de cannelle, intriguant, puis en observant plus attentivement les alentours du corps il remarqua une deuxième traces de pas. Vaughn s'approcha alors, vérifiant qu'il n'y ait rien d'autres autour, la deuxième trace appartenait a quelqu'un d'autre c'était obligatoire, car la profondeur de la marque laissait a penser à une personne plus lourde que la jeune fille aussi fine qu'une brindille. Il fit venir Roderick afin de vérifier qu'il ne s'agissait pas de ses traces à lui, mais cela aurait été trop facile s'il en était ainsi. Il y avait donc deux personnes ici, et l'espacement entre les pas ne laissait guère songer à ce que la personne ne soit reparti en courant.

"La personne qui était là est reparti aussi sereine qu'elle est venue, il s'agit donc d'une piste sérieuse que je dois exploiter. Au vue de l'état de la fille, elle a du se défendre face à un agresseur, les blessures aux visages et aux mains sont très certainement causer par une agression et à la réaction de la fille. En revanche pour les ongles et les symboles dans sa chair, je me demande s'ils ont été faits après la mort de la pauvre jeune fille."

Pensa Vaughn restant accroupi en regardant en direction de la rivière.
Puis il se releva, et suivi les traces de l’hypothétique agresseur, au niveau de la rivière il se concentra alors sur son odorat afin de suivre la piste olfactive, et demanda à Roderick :

- Pourrais tu retourner sur le cadavre de cette pauvre jeune et vérifié comment elle est morte, sa nuque, des os cassés, une trace de couteau dans le dos, n'importe. De plus ça me permettra de mieux me concentrer sur la piste olfactive d'ici.

Comme il y avait été écrit précédemment, Roderick était loin d'avoir tiré au flan durant le temps nécessaire à l'arriver du second membre de la meute. Le werewolf soumis put répondre sur le champs aux interrogations du Bêta concernant, la manière dont avait été tué la victime.

- L'nuque a été brisé mais, le'scarifications datent d'vant l'mort. Il a dût la laissé s'vider d'son sang par les incisions sur son corps avant d'lui ôter l'vie.

Une pointe de colère perçait dans le ton de sa voix. Bien qu'il n'éprouvait pas l'envie de se battre quotidiennement, cela ne signifiait pas qu'il était incapable d'attraper les responsables de ses actes morbides pour les punir avec l'aide de ses crocs. 

- J'vais la ram'ner à l'Abbaye p'dent qu't'suis la piste olfactive. Sous t'forme de loup, t'drais pas 'voir d'soucis pour pister les coupables. 

Roderick n'avait pas chômer, ce qui permis a Vaughn de gagner du temps. 

"Quel est le fils de catin qui ferait ça, torturer une jeune fille dans la fleur de l'âge. Si je trouve ce chien je vais lui arracher la gueule avec la mienne. Mais bon reconcentre toi Vaughn ! Cette odeur, l'odeur qu'est ce que ça peut bien être ! je l'ai pourtant sur le bout de la langue !"

Il se dirigea alors vers Roderick avec un air sérieux, et lui tendit le manteau que se dernier lui avait prêté. 

"Merci mon brave tu m'aides bien dans ma tâche et je te retournerais la faveur dès que je le pourrais l'ami ! En attendant je pars en chasse." 

Dit Vaughn sur un ton de plus en plus grave, voir effrayant sur la fin. Il se tourna et fis quelque pas ne direction de la rivière avant de commencer sa transformation.
Une fois celle-ci fini, il redoubla d'effort, et suivi la piste de cette mystérieuse odeur. Vaughn était bien déterminé a retrouver l'auteur de ce crime et de le lui faire payer.

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