[16 novembre 1596 - En fin de matinée]

 

Ailean tenait son livre entre ses mains, les yeux posés sur les lignes imprimées sans vraiment les voir. De fait, ses yeux ne bougeaient pas. La maitresse de maison était plus surement plongée dans ses pensées, les oreilles et l'esprit voguant à l'extérieur. L'expérience lui avait appris à porter une attention particulière à ce qu'elle ressentait, surtout quand ces émotions la prenaient au ventre. Quelque chose allait arriver. Elle ne savait pas quoi, ni quand, mais elle allait tout faire pour ne pas se faire surprendre par la vague des événements à venir.

À l'entrée d'Isobel, Ailean avait repris place dans son fauteuil, toute son attention vissée sur sa camériste. Son éternel sourire aux lèvres, Ailean acquiesça gentimment aux excuses de la jeune fille. Toutefois, son sourire perdit un peu de son superbe en entendant le nom du visiteur. Elle avait déjà eu l'occasion de rencontrer le sire présent chez elle et non d'une manière lui permettant d'en garder un bon souvenir. De manière générale, wiccan et loup-garous évitaient de se retrouver trop souvent en présence l'un de l'autre. Cela devait donc être sérieux pour qu'un Alpha demande à la voir au sein même de sa demeure.

"Je te remercie, je vais y aller tout de suite."

Ailean reposa le livre qu'elle faisait semblant de lire sur le fauteuil qu'elle quitta et suivit sa camériste jusqu'au-dit salon. Lissant du plat de la main sa robe, elle fit son entrée dans le salon peu de temps après l'arrivée de son visiteur.

"Comte de Kildare."

Puis se retournant vers Isobel, elle la congédia, lui demandant de ne pas les déranger pendant la durée de leur entrevue. Enfin, Ailean se retourna vers l'Alpha, tous les sens en alerte.

"Que puis-je pour vous ?"

L'épaule déposée contre la corniche de la cheminée, Oengus patientait en détaillant la décoration de la pièce. La mode évoluait à travers les âges, la fioriture surchargeait la demeure selon ses goûts bien plus sobre de werewolf. Dentelles, soies et autres babioles fragiles n'avaient de toute manière guère de longue vie dans la demeure d'une meute. 

L'Alpha eu un franc sourire lorsque la Dame qu'il venait sollicité vient le rejoindre dans le petit salon. C'est que le temps réalisait son oeuvre sur l'épouse de John et les premières rides paraissaient sur le visage qu'il avait connu plus juvenile. Oengus se redressa d'un mouvement viril et fit quelques pas en direction d'Aileen. 

- Baronne Drogheda.

Ses anciens reflexes de courtisan réapparurent en présence d'une dame. Il se saisit délicatement de la mains de cette dernière; phénomène étrange de la part d'une montagnes de muscles comme lui ; pour la porter à ses lèvres. 

- Voilà un titre que je n'avais point entendu depuis fort longtemps et qu'un autre arbore à présent. Je crains hélas Lady Aileen, de n'être l'oiseau de mauvais augure venant assombrir votre journée. L'un des membres de ma meute à découvert à l'aube, le cadavre d'une jeune femme. Les tourbières peuvent être mortelles pour ceux qui s'y aventure de nuit sauf que, le corps était tailladé d’étranges symboles runiques. Ce n'est malheureusement pas la première à être assassinée ainsi depuis le début de l'été. Je crois Lady Aileen, que nous devrions collaborer dans cette affaire car, je n'ai aucunes connaissances dans vos arts ésotériques.

La-dite baronne offrit un sourire poli à son visiteur, l'invitant d'un geste de la main à prendre place plus confortablement dans l'un des fauteuils qui attendaient seulement que l'on s'y installe. Ailean gardait un souvenir marquant de sa première rencontre avec le chef de meute. On pouvait difficilement oublier quand une meute de loups enragés déboule sans crier gare en plein milieu d'une célébration wiccan. Quelques unes de ses camarades avaient été plus ou moins sévèrement blessées avant que le situation ne se calme. Heureusement, Oengus avait eu assez conscience de la gravité de l'événement pour s'excuser et calmer les ardeurs belliqueuses des wiccans les plus puissantes de leur rassemblement.

"Mais vous en restez l'un des dépositaires. Je peux toutefois en changer si cela vous indispose ?"

Ailean s'installa à la suite de l'homme, dans un fauteuil face au sien.
Sa mauvaise impression de tantôt revenait avec force lui retourner l'estomac tandis qu'elle écoutait les nouvelles que le comte lui apportait. Cela avait-il un rapport avec ce pressentiment ? Parfois, Ailean regrettait que son don de précognition ne soit pas plus actif et contrôlable, justement pour ce genre de situation.

"Avez-vous vu les corps ? Si vous pouvez me décrire ou me représenter sur feuille ces symboles, je pourrais peut-être plus facilement vous en donner la signification, ou tout du moins demander à quelqu'un qui saura répondre à nos questions, le cas échéant."

De tout temps, il y avait eu des gens capables des pires atrocités sous couvert de rituels, vrais ou non. Et à chaque fois, cela représentait un risque non négligeable pour les communautés réellement ésotériques (et pacifiques, comme les wiccan). Ailean n'avait donc aucune raison de refuser d'aider les werewolves dans cette enquête, ne serait-ce que pour sa tranquillité d'esprit.

"S'agissait-il d'humaines ou de jeunes filles de votre meute ?"

Prenant place sur l'un des fauteuils suite à l'invitation de la Baronne, Oengus conserva une expression neutre au niveau de son expression faciale. En vérité, employé l'ancien titre qui était le sien rappelait à l'Alpha les mauvais souvenirs de sa vie passée. Une époque à présent révolue dont il ne souhait pas se remémorer. Ce qui expliquait pourquoi, il ne cherchait à connaitre les rumeurs concernant sa descendance. 

- Je n'ai d'autres titres que celui d'Alpha de la meute. Répondit-il avec politesse. Nous autres werewolves sommes bien plus pragmatiques, mon prénom se suffit à lui même Lady Aileen. 

Oengus appréciait le calme de son interlocutrice ; rien n'était plus agaçant que les cris hystériques d'une femelle ébranlée selon lui ; ce qui expliquait sa présence en ces lieux. La réaction de la Baronne Drogheda la nuit de leur première rencontre était restée dans ses souvenirs. Le calme olympien dont elle avait fait preuve durant l'altercation de son coven avec les membres de la meute, faisait que l'Alpha lui témoignait un certain respect. 

- Je n'ai pas encore posé le regard sur la dernière en date mais, je me souviens parfaitement des symboles de la précédente victime. Si vous me fournissez de quoi les dessiner, je m'exécuterais sur le champs.

La dernière question posée par la jeune femme était très intéressante. Oengus hocha la tête d'approbation d'une manière peu perceptible.

- Les trois premières femmes étaient indéniablement humaines quant à la dernière, je ne pourrais en dire plus avant le retour de mon Bêta que j'ai envoyé enquêter dans les tourbières.  

"Alors ce sera.. Oengus, à partir de maintenant."

Ailean n'était pas contrariante, et même si cela dérogeait aux règles de politesse élémentaire quand l'on avait une conversation avec une personne que l'on ne connaissait pas ou peu, si cela convenait à son interlocuteur, alors elle l'appellerait par son prénom comme il le lui demandait.

Vint enfin la première bonne nouvelle de la journée. Ailean prit quelques secondes pour rappeler Isobel et lui demander de rapporter du papier et un crayon au salon, puis quand la porte se referma sur la jupe de sa camériste, elle reprit là où elle en était restée.

"En tant qu'Alpha, n'auriez-vous pas senti si cette malheureuse avait fait partie de la meute ?"

Toute wiccan érudite qu'elle était, Ailean ne savait (malheureusement) pas tout, ce qui avait prodigieusement le don de l'agacer. Il n'y avait rien de plus énervant que de bloquer sur une question. Ailean n'en savait jamais assez, sa tante Margaret qui l'avait élevé pouvait en convenir. Elle avait arrêté de compter le nombre de fois où sa parente lui avait demandé en riant de se taire et d'arrêter de poser des questions à toutes heures de la journée. Alors si cette conversation était l'occasion de parfaire ses connaissances en la matière...

Isobel revint sur cette entrefaite. Ailean récupéra les fournitures, qui passèrent de ses mains à celle de l'Alpha. Elle congédia sa camériste et sans transition, rapprocha une petite table qui jusqu'à présent parfaisait la décoration du salon.

"Je vous en prie."

Par les crocs acérés de Fenrir ! L'épouse de John savait faire preuve d'adaptation. Ajouter le fait qu'elle semblait être très réactive, mélanger cela avec le calme dont elle pouvait faire preuve et voilà comment obtenir une étonnante personnalité. Le sang écossais coulait en abondance dans les veines de la jeune femme, cela se percevait. 

Oengus laissa Lady Aileen exprimer ses ordres a sa domesticité en silence. Il était toujours curieux de découvrir les techniques des uns et des autres pour parvenir à se faire obéir. Lui même y parvenait sans grand problème puisque son statut d'Alpha permettait la totale obéissance de chacun de ses membres à une exception près. 

- Aye ! En utilisant le gaélique écossais, il espérait lui faire plaisir. Toute mes louves sont saines et sauves et sont sagement à l'abbaye. 

Il n'argumenta pas plus que cela, puisque les werewolves n’appréciaient guère de discuter de la magie de la meute avec des étrangers. Les secrets étaient généralement bien conservés à l'abri des autres races surnaturelles.  

- Leurs vêtements de mauvaises factures trahissent leurs basses extractions. Et comme il est toujours délicat de faire disparaître de nobles femmes, je suppose que ces femmes doivent venir des villages de la péninsule. 

La servante revient rapidement avec le nécessaire pour produire une esquisse. Lady Aileen fit la transition des fournitures sans attendre puis, lui mit une table basse à disposition. Oengus se mit à l'ouvrage en silence, se remémorant les symboles couvrant le corps retrouvé dans les tourbières. Après quelques minutes passés à couvrir le vélin de traits, il la tendit à la maîtresse des lieux. 

- Le dessin en haut se situait sur le front de la victime. Celui du milieu, au niveau de son abdomen et les deux autres étaient au niveau des pieds. Expliqua-t-il d'un ton calme et posé. 

Dessin:

Inconsciente des compliments dont elle était l'objet, Ailean revint à sa place et offrit un sourire sincère à Oengus, dénué du masque de la baronne. Ce simple petit mot lui faisait ressentir avec une acuité plus forte encore le manque qu'elle ressentait envers sa terre natale. Sa tante Margaret lui manquait, sa cousine Mary plus encore, même les terreurs de la fratrie lui manquaient, ce que d'aucun prendrait comme une preuve irréfutable qu'Ailean avait quelque chose d'anormal (en dehors de son statut de wiccan, cela allait sans dire).

"C'est une bonne chose, je suis rassurée pour vous."

Si elle avait voulu apprendre quelque chose dans un intérêt purement scientifique, la noble en avait pour ses frais. C'était toutefois de bonne guerre et elle ne pouvait guère en vouloir au chef de meute. Elle-même avait tendance à ne dire que le strict nécessaire dans ce genre de situation.

"Et il sera d'autant plus difficile de remonter la piste de l'assassin. S'il ne s'attaque qu'à de petites gens, il pourrait se passer des jours ou des semaines avant que quelqu'un signale une disparition et que nous en entendions parler... Restait-il des traces olfactives sur les précédents corps que vous auriez pu pister ?"

Ailean laissa le werewolf à sa besogne en silence. Ce genre de praticien était les pires et si Ailean avait conscience qu'il fallait l'arrêter le plus rapidement possible, cet objectif allait être difficile à remplir. Pourrait-elle en faire plus si... Elle releva la tête de ses mains jointes sur ses genoux et prit sans mot la feuille de papier, tout en acquiesçant aux détails qu'Oengus lui donnait.

La mémoire de la baronne était comme une commode remplie de vêtements bien pliés et ordonnés par type et couleur. À chaque question qu'elle se posait et dont elle savait avoir la réponse, quelque part enfouie en elle, elle ouvrait les tiroirs les uns après les autres, jusqu'à trouver ce qu'elle cherchait. Et ce qu'elle cherchait présentement... À mesure qu'elle ouvrait les tiroirs de sa mémoire, les sourcils de la baronne se fronçaient de plus en plus. Finalement, Ailean poussa un soupir, à moitié de dépit, à moitié de colère.

"Ce n'est rien que je connaisse. Alors il y a deux possibilités. Soit il s'agit effectivement de runes dont je n'ai jamais entendu parler jusqu'à présent, mais les chances sont faibles. Soit notre assassin est un profane qui a décidé de se lancer dans les arts occultes à l'aveuglette... et ce n'est pas pour me plaire."

Ailean plia la feuille de papier et se leva pour la jeter au feu, pour ne laisser aucune trace de leur discussion.

"Serait-il possible que je vois le corps, avant de le mettre en terre ? Peut-être pourrais-je trouver des détails qui vous aurez échappé."

Et peut-être déclencher une vision ? Elle ne voyait pas le passé, mais un indice sur le prochain mouvement de leur assassin serait déjà beaucoup.

L'Alpha ne prit la peine de réfléchir trop longuement pour répondre aux interrogation de la baronne. Il travaillait sur ses meurtres depuis le début de l'été, enterrait les cadavres dans le cimetière de l'abbaye pour que les daoines ne les découvre pas, etc etc. Il essayait de protéger la communauté surnaturelle des deux armées qui se faisait face au frontière de la province et l'assassin ne l'aidait en rien à marquer ses victimes de symboles ésotériques. 

- Nay ! Notre odorat à beau être légendaire, nous ne pouvons malheureusement rien sentir sur un cadavre ayant passé plusieurs jours dans les tourbières. Nous aurons certainement plus de chance de capter une odeur sur la victime trouvé aujourd'hui puisqu'elle a été tué au courant de la nuit. J'ai prit la décision d'envoyer les membres de ma meute enquêter dans les villages de la péninsule pour essayer d'en apprendre d’avantage sur toutes ses femmes. 

Oengus accorda tout le temps nécessaire à Lady Aileen pour fouiller ses souvenirs à la recherche d'informations nécessaire à l’enquête. En vue des réactions sourcilières de la wicce, les dites informations ne risquaient nullement de lui plaire. Le couperet ne tarda pas à tomber. 

- Je ne peux qu'être d'accord avec vous ma chère. Qui sait ce que peux provoquer un amateur lorsqu'il manipule des forces qui le dépassent. Puis-je me permettre de vous suggérer néanmoins, de chercher à obtenir un second avis sur ces runes ? Je préfère jouer la carte de la prudence, qui sait ce que nous devrions affronter dans un avenir prochain. 

Le vieux werewolf ne désirait absolument pas affronter un puissant wicca en n'étant préparer à cela. Il ne voulait pas envoyer les siens à une mort certaine par sa négligence. 

- Vous êtes la bienvenue en ma demeure Lady Aileen pour constater tout ceci de visu. Un avis supplémentaire ne peux être que bénéfique pour nos recherches. Le temps que mes werewolves reviennent jusqu'à l'abbaye avec le corps, je pense que vous avez largement le temps de faire vos préparatifs pour le voyage. 

Une nouvelle possibilité d'en apprendre plus venait de s'évaporer, ne laissant que l'infime chance de trouver une trace olfactive sur le dernier cadavre en date. Et comme cela paraissait encore trop facile à Ailean, elle n'abandonna pas l'idée de laisser pour quelques heures le confort de sa demeure pour le domaine des werewolf.

"Bien sûr, je vais envoyer une missive à mes parentes pour demander leur avis. Cela prendra toutefois du temps avant d'avoir une réponse, alors espérons que ces informations ne nous soient d'aucune utilité pour arrêter le meurtrier."

Quand Oengus donna son accord pour qu'elle puisse voir le corps de ses yeux, Ailean se leva une nouvelle fois de son siège pour prendre congés, le temps pour elle de préparer son départ. Encore dans le couloir pour ses appartements privés, la châtelaine commença à donner ses ordres à Isobel. D'abord prévenir son frère aîné Iarbonel qu'elle avait besoin de lui pour l'escorter et de 3 chevaux sellés. Puis trouver un messager de confiance pour transmettre la missive qu'elle allait écrire à sa tante. Enfin de pourvoir aux besoins de leur invité en matière de nourriture et boisson s'il en ressentait le besoin. Sur ces entrefaites, elles arrivèrent à la chambre d'Ailean où elles se séparèrent.

Ailean appela une autre de ses femmes de chambre pour qu'elle l'aide à changer de tenue pour une plus propice à l'équitation. Cela fait, la jeune femme s'installa à son secrétaire et en sortit une feuille de papier vierge avec encre et plume et commença à écrire. Elle détailla de manière succincte les derniers événements et s'attarda un peu plus longuement sur les symboles que l'Alpha lui avait rapportés. Elle demanda finalement à sa tante si elle avait connaissance de l'existence de tels symboles et si elle en connaissait (elle ou une de ses camarades wiccan) la signification. Ailean plia la feuille, cacheta fermement sa lettre et quitta la chambre en emportant sa cape.

Tout cela lui prit les trois quarts d'une heure. Ailean avait fait au mieux, mais il avait également fallu qu'elle prévienne sa maisonnée de son départ, qu'elle s'inquiète quelques minutes de ses enfants, en plus de ses préparatifs purement personnels. Entre le trajet de l'aller et du retour, plus le temps qu'elle passerait auprès du corps, elle allait certainement quitter le castel pour le restant de la journée. La dame rejoignit finalement son invité au salon où elle l'avait laissé.

"J'espère que l'attente n'a pas été trop longue. J'ai demandé à ce que l'on vous prépare un cheval, du moins pour le départ et donner le change auprès de mes gens. Nous pouvons donc y aller, si vous êtes également prêt."

Loin d'avoir refusé la générosité de madame la Baronne, Oengus y avait cédé plutôt deux fois qu'une. Il avait fait sa fête à un poulet entier dont la carcasse reposait à présent sur la petite table basse, aux côtés d'une bouteille d'alcool fort bien entamée. Verre en main, l'Alpha de la péninsule observait l'activité de la cour depuis la fenêtre du petit salon. Bien qu'il fut perdu à l’intérieur de ses pensées, il perçu tout de même le retour d'Aileen dans la pièce. 

- Rassurez-vous, je comprend parfaitement qu'une femme de votre rang ne puisse filer à l'anglaise ! Si vous me permettez l'expression. 

Dit-il sur un ton pince-sans-rire avant d'avaler le reste de son verre. Il se détourna de la fenêtre pour venir à la rencontre de son hôtesse. 

- Il est fort aimable à vous de me prêter une monture. Nous pourrons ainsi poursuivre la discutions en chemin. Combien de vos hommes nous accompagnerons ? Ils ont votre confiance je suppose. 

Car il s’apprêtait tout de même à reveler où se trouvait la demeure de sa meute à une parfaite étrangère et à des hommes d'armes. Wiccan ou non, ces gens pouvaient à terme représenter une menace pour les siens.

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